Je ne pouvais pas débuter la partie coups de cœur de mon blog, sans m’arrêter sur ce qui est mon plus gros coup de cœur cinématographique. Bien que ce magnifique film ne soit pas le seul parmi mes films préférés, il tient le haut du podium.
Pour plusieurs raisons, déjà parce que dans ce film, joue mon actrice et chanteuse préférée. Et que ce film est bercé par une des plus belles mélodies du monde «the way we were». Mais surtout à lui seul ce film regroupe la majorité des sentiments contradictoires qu’on peut trouver dans une histoire d’amour.

Il n’est plus nécessaire de présenter les deux monstres sacrés que sont Barbra Streisand, une voix exceptionnelle pour une artiste hors du commun. Et Robert Redford dont le talent et la prestance ne sont plus à démontrer. Ce sont les deux acteurs principaux.
Cette histoire se déroule entre 1937 et 1950 aux Etats-Unis. Hubbell Gardiner (rôle interprété par Robert Redford) et Katie Morosky (rôle interprété par Barbra Streisand) se rencontrent à l’université où ils partagent les mêmes cours.
Lui, beau, élégant, athlète émérite au sein de l’université, toujours en compagnie des plus belles filles. Elle, intelligente, précoce, sérieuse, magnétique et activiste acharnée pour la paix dans le monde.

Lorsque Katie Morosky (B. Streisand) prend soudain la parole au sein de l’université pour s’insurger contre la guerre, Hubbell Gardiner (R. Redford) est subjugué par cette femme qui réussit à captiver l’attention de ses plus grands opposants. Elle est pourtant aux antipodes de ce qu’aime Hubbell.
LA SCENE
Les études sont terminées. Katie travaille dans un studio d’enregistrement et Hubbell est engagé à la guerre.
Alors que la guerre sévit toujours, Katie se rend à une soirée et force l’entrée. Malgré la désapprobation du vigile. Une fois entrée elle se glisse au milieu de la salle et là ! Hubbell Gardiner dans son uniforme immaculé qui somnole accouder au bar.

Et à ce moment précis les images pleines de nostalgie où tous deux étaient de jeunes étudiants défilent dans les yeux de Katie.
Katie s’approche et de sa main, ne peut s’empêcher de remettre en place cette mèche rebelle sur le front de Hubbell.

Il ouvre les yeux, il n’a pas où aller, elle propose un café. Café qu’il ne boira pas d’ailleurs. Mais en échange cet homme qu’elle aime depuis toujours offrira à Katie une étreinte tant attendue, et la peur du lendemain. Mais peu importe Katie savoure cet instant et ne semble pas se laisser perturber par l’idée qu’il ne se rappellera probablement pas cet instant.

En effet, le réveil est douloureux, Hubbell semble avoir oublié, il a la migraine. Et Katie se retrouve seule avec une table garnie et la déception en prime.
Les jours passent et Katie attend inlassablement des nouvelles d’Hubbell. Un coup de fil au moment où elle ne s’y attendait plus du tout. Elle dépense tous ses tickets de rationnement pour offrir à celui qu’elle aime un très bon dîner malgré la guerre. Il est là, debout toujours aussi magnifique, il l’esquive et Katie ne compte pas le laisser partir, elle tente de passer par son estomac pour atteindre son cœur. Et ça marche.
LE DEBUT D’UNE HISTOIRE
Leur histoire d’amour démarre enfin, sur une phrase qui amorcera cette histoire et qui y mettra également un terme.
- « Ne soit pas trop sérieuse…… » Dit Hubbell
Parce que oui ils s’aiment c’est indéniable, mais Katie est pleine de principes, antisociale, sérieuse, volontaire et déterminée, elle ne se sent pas à sa place au milieu des amis bourgeois que compte Hubbell. Beaucoup trop pour Hubbell qui lui est sociable, calme, réfléchi, discret et épicurien.

Deux caractères opposés qui offrent un amour d’une intensité exceptionnelle mais qui ne tarde pas à amener cris, larmes et reproches. On se sépare pour un moment, on se retrouve sur une promesse.
1947, installés en Californie les Gardiner attendent leur premier enfant. Lui tente d’adapter son livre au cinéma sous le regard amoureux d’une Katie qui semble assagi par la grossesse.

Mais la nature reprend ses droits, et lors d’une manifestation à laquelle Katie participe, c’en est trop pour Hubbell. Lui qui est pris en étau entre son amour pour Katie et l’impossibilité pour celle-ci de changer, son trop-plein d’engagement et de révolte. Hubbell la trompe et retourne à ses anciennes amours.

LA SEPARATION
On s’aime plus que tout mais c’est fini, on se sépare. La raison prend le dessus sur la passion. Hubbell a besoin d’une femme qui lui apporte une certaine stabilité affective et sociétale. Et Katie ne peut concevoir un amour sans y adjoindre la manifestation des causes qu’elle défend.
Les années passent. Et un jour on se croise au détour d’un taxi pour lui et bien sûr d’une action militante pour elle.
On se regarde tendrement avec toujours cet amour présent et on se promet de se revoir en sachant pertinemment que ce ne sera pas le cas. On s’aimera toujours c’est certain, lui au travers des souvenirs et elle dans les yeux de Rachel le fruit de cet amour.

Et pour la dernière fois Katie remettra en place cette mèche rebelle sur le front d’Hubbell, comme une chose qu’elle aurait aimé changer mais qui ne peut changer.

J’espère que ce bref résumé vous donnera envie de regarder ce magnifique film. Bien que regardé maintes et maintes fois, ce film à chaque fois éveille en moi cette même émotion.
L’AMOUR
La complexité de l’amour où s’invite le questionnement. Comment il est possible d’aimer plus que tout une personne, au point de ne plus arriver à respirer en sa présence et de devoir renoncer à cet amour ? Comment un amour peut s’écrouler même avec la conception d’un enfant ? La passion est-elle un frein à l’amour ? Devons-nous renoncer à une partie de notre caractère pour garder l’autre ? Est-il obligatoire de changer pour l’être aimé ?
Tant de points importants que je vous promets d’aborder dans un prochain article.
Dites-moi ce que vous pensez de ce questionnement.